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1. Les causes
En 1789 la France va mal. La misère a touché beaucoup de Français: déjà depuis 1770 les prix et les salaires subissent des baisses ou des hausses excessives qui accroissent la misère du peuple. A la suite d'une très mauvaise récolte de blé en 1788 le pain devient rare et cher. Du point de vue social, le régime féodal s´affaiblit alors que la bourgeoisie s´enrichit et cherche à atteindre le pouvoir.
De leur côté, les philosophes français comme Rousseau et Diderot combattent l'absolutisme royal et réclament des réformes sociales.
Ainsi le climat général en France à la fin des années 1780 est au plus mal. Le peuple n´a que ces "cahiers de doléances" pour exprimer au roi ses misères et injustices dont il souffre et est près à se révolter.
2. La convovation des états généraux
Le 5 mai 1789 le roi Louis XVI convoque les états généraux à Versailles. Les douze cent députés, le roi, la reine et toute la cour entendent d´abord la messe. Le peuple a déjà envahit les rues. Les députes du tiers état, représentant le peuple, défilent avec les deux autres ordres, puis tous se réunissent. Le peuple attend tout de cette réunion. Il n'en sortira rien. Le Ministre des Finances Necker ne fait que des promesses. Le députés du Tiers Etat sont trés déçus et refusent d'obéir au roi. C'est le début de la Révolution.
3. La naissance de l'Assemblée constituante
Suite à cette situation catastrophique, les députés du tiers prennent alors l´initiative de l´action. Le 9 juin ils invitent les deux autres orders à se joindre à eux, le 17 ils prennent le nom d´Assemblée nationale, car en nombre ils représentent toute la nation. Ainsi le 20 juin tous les députés se réunissent dans la salle du Jeu de Paume et prêtent serment de ne pas se séparer avant d´avoir donné une constituation à la France. Malgré le mésaccord du roi, les députés se déclarent Assemblée constituante le 9 juillet et se mettent au travail pour élaborer les textes de loi qui régiront le nouveau régime.
4. La prise de la Bastille
Le 12 juillet 1789 le roi renvoie Necker, très aimé du peuple. Les Parisiens s´inquiètent: le roi va-t-il aussi renvoyer l´Assemblée?
Bientôt six mille personnes défilent dans les rues de Paris. Camille Demoulins, un jeune avocat, appelle le peuple à prendre les armes. Le 14 juillet 1789 la foule craint les troupes du roi et s'arme vraiment. Puis elle se rend à la prison de la Bastille, une forteresse avec des murs de 30 mètres de haut. Les Parisiens amènent alors des canons devant la porte de la Bastille, s´agitent et finissent par forcer les portes de la forteresse. Le peuple réussit à trancher à coups de hache les cordes du premier pont-levis. Suite à cela les premiers coups de feu partent, et des patriotes tombent: on compte de nombreux morts et bléssés. La Garnison est desarmée et libère les sept prisonniers de la Bastille. Plus tard on apprend que Paris tout entier s'est levé.
La Révolution en Province
L'été 1789, une "Grand Peur" se répand dans les campagnes parce qu'on annonce partout la présence de bandes de brigands. Par conséquent les paysans prennent les chateaux, pillent et brûlent les terriers ( les listes contenant leurs obligations ). L'effroi des privilégiés s'exprime à l'Assemblée dans la nuit du 4 août au cours de laquelle les députés décident l'abolition des privilèges comme les dimes et les droits féodaux. L'égalité de tous devant l'impôt, la justice et l'accès aux emplois sont proclamés. C'est la fin de l'Ancien Régime social.
6. La déclaration des droits de l'homme
Le 26 août, la déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen est votée par l'Assemblée constituante. Ses 17 articles veulent déclarer publiquement la foi des députés en des principes universels et éternels comme la Liberté, l'Egalité et la Fraternité. Les valeurs de 1789 fondent encore aujourd´hui la société française. Ce sont la souveraineté nationale, l'égalité, la liberté individuelle, la liberté d'opinion et religieuse, la propriété.
7. La marche des femmes
En Octobre, à Paris, le pain manque et le peuple craint l'écrasement de la révolution. Le 5, les femmes des Halles, suivies par une foule de Parisiens, marchent sur Versailles et réclament du pain. Le lendemain, le peuple fait revenir Louis XVI et sa famille à Paris, où ils ont leur vraie place; l'Assemblée constiuante va être aussi transférée dans la capitale.
8. La Fête de la Fédération - la naissance de la France nouvelle
Les Français expriment de plus en plus une volonté de vivre sous les mêmes lois. Pour être libre ensemble, municipalité et gardes nationales de province créent des unions, les "fédérations". Et pour fêter la prise de la Bastille, va avoir lieu à Paris, le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération. Elle est avant tout une fête d'unité et de confiance des Francais autour de leur roi. Plus de 20.000 hommes en tout, sans compter 400.000 Parisiens, sont là, pour célébrer cette France nouvelle.
9. Destitution des pouvoirs du roi / la Monarchie constitutionelle
9.1 Le nouveau régime
L'Assemblée Constituante jette les bases d'une France nouvelle par la mise en place d'une nouvelle organisation administrative, politique, religieuse: c'est la nouvelle "monarchie constitutionnelle". La souveraineté de la nation est affirmée. Les différents pouvoirs exécutifs (du roi), législatifs ( de l'assemblée ) et judiciaires (des juges et tribunaux ) vont être séparés. Le roi prête serment de respecter la Constitution et la loi; il nomme les ministres. L'Assemblée prépare et vote les lois. Le roi possède un droit de véto limité à 2 législatures et l'Assemblée ne peut rien contre lui.
En ce qui concerne l'oranisation administrative et fiscale, on crée 83 départements pour remplacer les anciennes provinces, eux - même divisés en districts, cantons et municipalités. Ainsi les municipalités ont des pouvoirs trés étendus et décentralisés. Les impôts anciens sont tous supprimés et remplacés par des "contributions", que tous les citoyens devront verser ( contribution foncière, mobilière ..)
Le 12 juillet 1790 est votée la Contitution civile du Clergé. Les membres du clergé deviennent fonctionnaires de l'etat: évêques et curés sont élus par les assemblées de citoyens, reçoivent un salaire et prêtent serment de fidélité.
Le 14 juin 1791, entre en vigueur la loi Le Chapelier, qui interdit les associations ouvrières, les coalitions et les grèves.
Les anciens impôts sont abolis, mais les nouveaux rentrent mal, à cause d'une administration contraignante. Pour éviter la faillite, on émet des "assignats", qui sont des billets rembousables sur le produit de la vente des biens du clergé ( biens nationaux ).
9.2 La suspension du roi
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, la famille royale prend subitement la fuite. Malgré leur fuite organisée et leurs déguisements, ils sont reconnus et arrêtés à Varennes. Un cortège les ramène alors à Paris. Pour sauver la Constitution, l'Assemblée décide de faire croire que le roi a été enlevé. Mais, la fuite à Varennes va manifester chez le peuple un grand mécontentement, qui va réclamer sa déchéance et elle fait surgir les premières idées republicaines du Club des Cordeliers ( où dominent Danton et Marat ) et les premiers Sans-culottes ( les républicains les plus ardents ).
Le 17 juillet 1791, 4000 manifestants vont déposer au Champ-de-Mars une pétition demandant la déchéance du roi. Mais beaucoup de manifestants sont tués par la garde nationale: c'est la rupture entre le peuple et la bourgeoisie.
10. L'Assemblée législative
Le premier décembre 1791, l'Assemblée constituante laisse la place à l'Assemblée législative. Elle est plus révolutionaire que la précédante et plus favorable à la guerre. Elle est répresentée par plusieurs groupes: les Brissotins ( pour la guerre ), les Feuillants ( pensent qu'une victoire rendra son autorité au roi ) et les Impartiaux. Le 20 avril 1792, sur proposition de Louis XVI, l'Assemblée législative vote, dans l'enthousiasme, la déclaration de guerre au roi de Bohême et de Hongrie.
La guerre, mal préparée, commence par de nombreuses défaites sur la frontière des Pays-Bas autrichiens. De plus, le roi de Prusse s'allie à l'Autriche. Pour rétablir la situation, l'Àssemblée vote plusieurs décrets. Le roi oppose alors son véto et congédie les ministres girondins. Les Parisiens sont en colère après le roi, manifestent, mais Louis XVI ne cède pas.
Par conséquent, le 10 aout 1792, les sans-culottes qui se sont armés ainsi que les fédérés exigent la déchéance du roi. L'Assemblée vote sa suspension et l'internement de la famille royale à la prison du Temple. De leur côté, les Parisiens arrivent à Verdun et provoquent d'affreux massacres, du 2 au 6 septembre, dans les prisons de Paris.
Le 20 septembre 1792, les Prussiens sont arrêtés par la victoire de Valmy, remportée par les troupes du général Dumouriez.
11. La République
Le 21 septemre 1792, la Convention nationale se réunit ( assemblée nouvelle, élue au suffrage universel ). Le même jour, elle proclame l'abolition de la monarchie.
Le 22 septembre , l'An I de la république est proclamé. Les députés élus à la nouvelle assemblée sont franchement républicains.
Les Girondins ( une minorité libérale ) s'oppose à une autre minorité, les Montagnards ( bourgeois avec méthodés révolutionnaires ). Le group le plus nombreux, appelé la Plaine ( députes siégeant au centre ) peut arbiter les débats.
Le procès du roi par la Convention fait éclater les divisions profondes de l'Assemblée. Les Montagnards, comme le peuple, veulent la condamnation à mort du roi. Par contre, les Girondins voudraient le sauver et obtenir un sursis. Toutefois, le sursis est rejeté. Louis XVI est exécuté le 21 janvier 1793 sur la place de la révolution.
12. La Convention (1792 - 1795)
12.1 La Convention girondine (sept. 1792 - juin 1793)
En printemps 1793 les souverains européens ( l'Angleterre, l'Espagne, la plupart des états allemands et italiens, l'Autriche et la Prusse ) forment une coalition contre la France pour écraser la révolution. Ainsi, la convention ordonne une levée de 300000 hommes mais le recrutement est insuffisiant. Alors la Vendée se soulève contre la république. En plus la crise économique s'amplifie.
La baisse de valeur des Assignats provoque la hausse des prix. Le peuple réclame des mesures d'exception. Les Girondins sont incapables de les prendre.
Les Montagnards décident alors de sauver la république et de combattre ses ennemis. Par conséquent les Girondins sont arrêtés en juin 1793.
L'arrestation des Girondins provoque des soulèvements un partout en France: Bordeaux, Lyon et Marseille s'ingurgent. La révolte vendeéne va même s'étendre á la Bretagne. A Paris, Marat est assassiné.
12.2 La Convention montagnarde (juin 1793 - juillet 1794)
Les Montagnards héritent d'une situation désespérée. Ils décident de renforcer les mesures d'exception: c'est la Terreur.
En ce qui concerne les ennemis d'extérieur la levée en masse est proclamée qui porte l'armée à 1.200.000 hommes ( tous les Françes sont en réquistion permanente pour le service des armées ). Sur le plan intérieur on pratique la terreur.
La centralisaton du pouvoir est entre les mains du comité de Salut Public, dont Robespierre détient le pouvoir exécutif. Le comité de sûreté générale, qui dirige aussi la police, arrête les suspects. Le Tribunal révolutionaire rend une justice rapide et condamne le plus souvent à la guillotine. La Terreur religieuse est caractérisée par le nouveau calendier révolutionaire et la fermeture des églises. Le culte catholique est interdit. Le culte de l'Être Suprème est imposé et doit créer une religion civique. Les sans-culottes organisent des manifestations contre la Convention et obtiennent quelque succès comme la Loi du Maximum qui limite les prix. Mais leur chef principal Hébert est arrêté et exécuté. Robesrierre va faire arrêter et guillotiner Danton et ses amis "les Indulgents", qui veulent mettre fin à la terreur, en avril 1794. La dictature de Robespierre déclenche la Grande Terreur. Toute personne qui s'oppose à la République risque d'être arrêtée et exécutée ( loi des suspects ).
Un complot organisé par les modérés fait arrêter et guillotiner Robespierre le 28 juillet 1794.
12.3 La Convention thermidorienne (juillet 1794 - octobre 1795)
Just après la chute de Robespierre, la bourgeoisie modérée revient au pouvoir et ferme le club des Jacobins. Les thermidoriens veulent construire une république libérale conservant les grands conquêtes de la révolution.
A cause de la misère, la famine et le chômage il y a des émeutes populaires à Paris au printemps 1795, mais elles sont vite réprimées.
En Vendée la guerre a répris et dans la vallée du Rhone s'organisent des bandes contre-révolutionnaires. A Paris, le général Bonaparte réprime une insurrection royaliste.
En octobre 1795 une nouvelle constitution est adoptée qui donne naissance au Directoire.
13. Le Directoire
Pour le nouveau régime on nomme cinq directeurs et de deux assemblées.
Au pouvoir, la bourgeoisie, est incapable de stabiliser le régime. Elle se perd par une politique d'annexions à l'exterieur et elle doit lutter contre des émeutes royalistes et populaires. La situation financière est une désastre, la différence de niveau de vie entre riche et pauvre est énorme.
A l'automne 1799, la France politique et économique est au plus mal. Le directeur Siéyès s'entend avec le général Bonaparte ( revenu d'Egypte ) pour réaliser un coup d'Etat le 18 brumaire 1799. Cest la fin de la république bourgeoise et du Directoire.
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